jeudi 31 décembre 2015

GUI

Bonne année 2016


Le Gui (Viscum album – Viscacées) est ce végétal hors du commun, toujours vert, qui forme des boules dans des arbres comme le bouleau, le pommier ou le peuplier.

Gui : colonisation d'un arbre

Cette plante fleurit en février et fructifie en pleine saison froide.

Les baies blanches du gui apparaissent en hiver

Qualifiée à tort de plante parasite, le gui profite certes de l’hôte qui l’héberge (eau et sels minéraux) mais lui fournit en retour une sève élaborée, produit de la photosynthèse, riche en substances nutritives.

Le gui s'enracine dans le système vasculaire de l'arbre qui l'héberge

Vertus thérapeutiques
Considéré comme remède universel par nos ancêtres les gaulois,  les feuilles ont longtemps été utilisées par la médecine populaire contrairement aux baies qui sont toxiques.
Le Gui est employé à l’heure actuelle sur avis médical pour soigner céphalées et hypertension artérielle.

Certains constituants de la plante stimulent également le système immunitaire (augmentation du nombre et de l’activité des lymphocytes), ce qui autorise, sous contrôle médical exclusif, une utilisation en cancérologie.

dimanche 27 décembre 2015

CAMOMILLE ODORANTE

La Matricaire discoïde ou Camomille odorante (Matricaria discoidea – Astéracées) se rencontre souvent au bord des chemins, dans les terrains vagues ou sur décombres.

Camomille odorante ou Matricaire discoïde

Cette plante est facilement reconnaissable dans le groupe des camomilles au fait que ses capitules de couleur jaune-verdâtre sont dépourvus de ligules blancs sur le pourtour (ligule = type de fleur fréquent dans la famille des astéracées). Toutes les fleurs du capitule sont donc tubulées et présentent au froissement une odeur rappelant l’ananas.

Camomille odorante : détail des capitules côniques 


Vertus thérapeutiques
La camomille odorante tout comme la matricaire  (Matricaria recutita) possède des effets anti-inflammatoire, antispasmodique, analgésique, fébrifuge et tonique.
Le Dr H.Leclerc a été le premier à l’utiliser avec succès comme vermifuge. La matricaire discoïde  se montre en effet efficace contre oxyures et ascaris.

Cuisine sauvage
Les capitules parfument salades et desserts.

lundi 21 décembre 2015

PIMPRENELLE

La Petite Pimprenelle (Sanguisorba minor – Rosacées) est une vivace  qui se rencontre généralement sur des pelouses calcaires sèches au contraire de la Grande Pimprenelle (Sanguisorba officinalis) que  l’on trouvera principalement dans les lieux humides.
Les fleurs regroupées en épis globuleux au sommet des tiges  ne sont pas toutes identiques.
Dans cet épi, les fleurs inférieures sont des fleurs mâles, les médianes sont hermaphrodites et les supérieures sont des fleurs femelles (les fleurs sont hermaphrodites et regroupées en têtes oblongues chez la Grande Pimprenelle Sanguisorba officinales).

Petite pimprenelle : différenciation des fleurs dans l'épi

Les folioles de la Petite Pimprenelle,  très peu pétiolées, sont arrondies à la base (contrairement à celles de Grande Pimprenelle qui sont plus longuement pétiolées et cordées à la base).

Petite Pimprenelle : détail des folioles

Petite Pimprenelle : fleurs réunies en un épi globuleux - avant épanouissement

Vertus thérapeutiques
Les feuilles renferment surtout, en plus d’une huile essentielle, des tanins qui donnent à la plante des vertus astringentes et hémostatiques à l’origine du nom de la plante ; En effet, Sanguisorbe vient du latin ‘sanguis’, sang et ‘sorbeo’ absorber.
La Pimprenelle sera donc active par voie interne dans les diarrhées, dysenteries, saignements hémorroïdaires et règles abondantes. Par voie externe la plante rend des services pour soigner blessures, brûlures et eczéma suintant (JM.Morel).

Cuisine sauvage
La plante, à la saveur de concombre (même odeur au froissement), est utilisée comme condiment dans les plats de crudités, les salades, les soupes, les sauces.

lundi 14 décembre 2015

AUBEPINE

L’ aubépine ou ‘Epine blanche’ (Crataegus monogyna – Rosacées) est un petit arbuste épineux aux feuilles profondément lobées et dentées qui se caractérise par une floraison précoce et abondante ; La profusion de fleurs (à 5 pétales, un style et nombreuses étamines), blanches ou rosées et délicates, égaie les haies au printemps.

Crataegus monogyna : feuilles et sommités 
Les fruits, rouges, sont appelés ‘cenelles’ et contiennent un noyau.

Aubépine : baies ou 'Cenelles'
A noter qu’il existe une autre espèce très voisine tant au niveau silhouette qu’au niveau  inflorescence et fruits (Crataegus laevigata - feuilles à lobes moins marqués et fleurs toujours blanches à 2 ou 3 styles – baie à 2 ou 3 noyaux) qui possède les mêmes propriétés et applications.

Aubépine à 1 style : détail des fleurs (style bien visible) et feuilles lobées

Vertus thérapeutiques
Remède majeur de la phytothérapie, l’aubépine est  LA plante du cœur.
Jeunes feuilles, bourgeons, sommités fleuries, fruits ont une activité sur les troubles du rythme cardiaque, les palpitations, l’anxiété, le stress, les états dépressifs, la nervosité et l’insomnie.
Les baies, toniques, se montrent très astringentes.
En cas de troubles cardiaques, un avis médical est nécessaire avant toute utilisation.

Aubépine : Plante sèche pour utilisation en infusion - Sommités fleuries 


Cuisine sauvage
Les cenelles renferment sucres, pectine et vitamine C et sont comestibles. Farineux, ils ne présentent pas de réel intérêt gustatif .

Les toutes jeunes feuilles peuvent être mélangées à des salades.

mardi 24 novembre 2015

EGLANTIER

L’églantier ou églantine ou rosier sauvage (Rosa canina – Rosacées) est cet arbrisseau épineux répandu un peu partout dans les haies, les buissons, les bois.
Les tiges souples portent des aiguillons crochus.

Fleur d'églantier ou Rosier sauvage

Les grandes fleurs dont les tons varient du rose vif au blanc donneront après fructification des ‘fruits’ rouge vif, les cynorrhodons.

Faux fruits du Rosier des chiens ou Cynorrhodons

Les véritables fruits d’un point de vue botanique sont les akènes à paroi très dure appelés ‘nucules’,  logés dans ces réceptacles rouges et charnus en forme d’urne que sont les cynorrhodons.
Les fruits sont par ailleurs mêlés à de nombreux poils raides utilisés autrefois comme poil à gratter. Les cynorrhodons, consommés sans avoir pris la précaution d’en retirer les poils irritants, occasionneront un prurit anal qui justifie leur nom vulgaire de « gratte-cul ».

Vertus thérapeutiques
Vingt fois plus riche en vitamine C que les agrumes, les cynorrhodons  renferment également vitamines A, B2, sels minéraux, acides citriques et malique et possèdent des propriétés immunostimulante, toniques et diurétique.
Les indications concernent les infections, les périodes de fatigue, stress, grippe et refroidissements.
On utilisera alors 20g de cynorrhodon pour ½ litre d’eau, infusés durant 20 minutes.
Il ne faut pas utiliser la décoction qui détruirait la vitamine C.

Cuisine sauvage
Outre les fleurs qui peuvent décorer des salades, les cynorrhodons s’utilisent en confiture, gelée ou sirop et sont traditionnellement ramassés après les gelées. la difficulté d’utilisation réside dans le fait de se débarrasser du poil à gratter.

mardi 17 novembre 2015

SUREAU & BOUILLON BLANC : DES SIROPS POUR L'HIVER

Les solutions naturelles à base de plantes pour nous protéger des petits maux de l’hiver sont légion. Tisanes, extraits fluides et autres préparations à base de plantes sont là pour nous assister, que ce soit en prévention ou pour nous soulager et guérir.

Parmi tout cet arsenal existent également les sirops « maison » efficaces et délicieux.
Et en plus, quand on les prépare, on sait ce que l’on y met !

2 plantes se montrent très utiles dans les affections respiratoires et ORL.
Il s’agit de la baie de Sureau et de la fleur de Bouillon blanc.

Sirop de baies de Sureau (*)
On utilise les baies séchées récoltées à l’automne du Sureau noir (Sambucus nigra).
La grappe de fruits est pendante, ce qui est une caractéristique de l'espèce.
NB) Ne pas confondre avec le sureau hièble (Sambucus ebulus) qui lui est toxique et pour lequel le fruit est dressé.


Baies du Sureau noir : grappe pendante
Ce sirop est à utiliser quand la grippe frappe.
La baie est en effet immunostimulante et antivirale.
La dose pour une personne adulte est d’ 1 cuillère à café toutes les 2 heures pour un total de 5 prises par jour. La dose pour un enfant est à adapter en fonction du poids.

Recette 
60 g de baies de sureau sèches dans 1l eau froide.
Chauffer à découvert.
Réduire de moitié.
Passer le liquide.
Ecraser les baies pour récupérer la pulpe.
Mélanger la pulpe au liquide filtré.
Passer le liquide dans une passoire très fine.
Mesurer la quantité de liquide obtenu.
Placer le liquide au bain marie.
Ajouter 200g de sucre ou miel pour chaque 100ml de liquide.
Dissoudre au bain marie.
Mettre en bouteilles de 200ml.
Fermer hermétiquement.
Conserver au réfrigérateur.

(*)Recette tirée de la revue ‘Plantes & Bien-être’ 
(**) cf topo Sureau dans les archives de ‘Mai 2015' sur ce blog

Sirop de fleurs de Bouillon blanc (*)
Ce sirop est adoucissant et s’utilise dans les cas de maux de gorge, les toux d’irritation et les trachéites.

Fleurs de Bouillon blanc

Une Recette parmi d'autres
Laver soigneusement 100g de fleurs.
Ajouter 170g de sucre.
Couvrir d’eau.
Cuire pendant 10 minutes environ.
Filtrer.
Remplir dans des bouteilles chaudes.
Fermer hermétiquement.

(*)Recette tirée de ‘En bonne santé avec les plantes des Vosges’ de C&E .Busser 
(**) cf topo Bouillon blanc dans les archives de ‘Septembre 2015’

dimanche 8 novembre 2015

ONAGRE

L’ Onagre ou Oenothère (Oenothera biennis – Onagracées) est une grande plante bisannuelle caractérisée par de belles et grosses fleurs jaunes à 4 pétales. 
Cette plante se rencontre fréquemment en bord de route, talus et décombres.

Fleur d'onagre 

Vertus thérapeutiques
L’huile d’onagre extraite des graines contient de l’acide gammalinolénique (AGL) de type oméga-6 et possède une action anti-inflammatoire utilisée en interne pour l’eczéma, l’arthrite rhumatoïde ainsi que pour le syndrome prémenstruel et se montre également utile dans la réduction du cholestérol et les maladies cardiovasculaires.
En externe, l’huile est utilisée comme antiride et permet de lutter contre peau sèche et eczéma.

Cuisine sauvage
Les jeunes feuilles et pousses de l’onagre se mangent cuites mais c’est surtout la racine, très nutritive, qui se montre intéressante.
La racine charnue, récoltée en fin de 1ère année, de couleur rouge (après oxydation au contact de l’air) devient rose après cuisson, ce qui  a valu à la plante les noms populaires de ‘Jambon de Saint-Antoine’ ou ‘Jambon des jardiniers’.
L’âpreté de la plante incite à l’utiliser en petite quantité et en mélange avec d’autres plantes sauvages.

Les pétales des fleurs sont eux-aussi comestibles et du plus bel effet sur les salades.

Fleur et épi floral d'onagre